lundi 25 avril 2016

CE(UX) QUE L'ON PERD...

Partir, c'est aller vers autre chose.
Mais partir c'est aussi quitter.

Quitter, cela signifie s'éloigner, mettre de la distance, et parfois perdre.
C'est l'une des choses que j'ai le plus de mal à supporter dans cette aventure.

Quand on se prépare au départ, on se prépare techniquement et matériellement à beaucoup de choses. On gère le départ avec tout ce que cela comprend de pratique, d'administratif, et ceux qui sont passés par là savent que c'est très lourd.
Mais on se prépare aussi émotionnellement.
Dans mon cas je me préparais et je préparais mes enfants à être loin de la famille, à quitter notre petit monde, les amis...
Et puis, je crois qu'on fait tous un peu ça, surtout quand on a l'expérience des départs, on sait plus ou moins ceux avec qui on va garder un lien, un vrai lien, et les autres, avec qui le lien sera plus distant, voire ceux avec qui au bout d'un moment s'arrêtera.
On fait des projets, "vous viendrez nous voir", "on s'appellera", "on se skypera"....
Parfois, avec le temps, les liens se distendent, on s'appelle moins souvent, on se donne des nouvelles de façon plus espacées, avec certains.
C'est comme ça, c'est la vie, et on le sait. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus rien.

Et puis il y a ceux que l'on perd.
On ne sait pas pourquoi, on ne comprend pas.
Parce qu'il y a cette catégorie de gens, proches, amis , famille, que l'on pensait ne jamais perdre, malgré l'éloignement, et pour qui on se trompe.
On les perd, simplement. C'est incompréhensible, c'est douloureux, c'est culpabilisant surtout dans les premiers temps, parce qu'on se demande pourquoi, comment, qu'a t-on fait ? Quel lien avions-nous vraiment ?
On n'a du jour au lendemain plus de nouvelles, plus rien.
Comme si on n'existait plus dans leur vie, bien qu'avant on croyait en faire sincèrement partie.

Alors avec le temps on se fait à l'idée, on prend un peu de recul et on se dit que c'est dommage, mais que l'on n'est sûrement pas celui qui perd le plus.
On se dit que c'est une minorité, et que la majorité est là, présente, de prés ou de loin, mais présente quand même, alors on se rassure et on se dit que finalement le problème ne vient peut être pas de notre côté...

Cela arrive sans changer de pays, cela arrive quand on change juste de ville. J'ai souvent changé d'endroit, et cela se produit quasiment à chaque fois.
Mais je trouve que c'est toujours aussi compliqué.


C'est assez personnel, je ne savais pas trop si j'allais aborder ce sujet ou non. Et puis je me suis dis que je ne devais pas être la seule à qui cela était arrivé. Alors peut être que d'autres se reconnaîtront.

Je vous rassure, on remonte la pente, on avance sans se retourner, avec ce qui est devant nous, les nouveaux liens qui se tissent, les solides toujours présents...Life goes on !!!!

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15 commentaires:

  1. Choisir, c'est renoncer... c'est aussi avancer... Et tu as raison, peut-être que l'on y peut rien non plus parfois, dans ce cas pourquoi regretter ? Et si l'essentiel de la vie sont les personnes que l'on rencontre sur le chemin, alors il faut aussi de la place et du temps pour ces nouvelles rencontres... Ca ne rend pas les choses plus agréables, bien sûr... Ita est...

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  2. Halala ma Marie, c'est vrai que c'est pas facile tout ça... et puis il y a ceux qui ne comprennent pas non plus votre choix d'être partis si loin... ceux qui te font culpabiliser parce que tes pauvres enfants, ça va pas être facile pour eux... ceux qui ne voudront jamais écouter tes récits de ta vie là-bas... ceux qui penseront que tu te la pètes quand tu leur expliqueras ta vie là-bas alors que c'était quand-même un gros morceau important de ta vie...
    Et malheureusement ces personnes peuvent s'avérer être très très proches. Tu ne les aurais jamais soupçonnées avoir ce comportement, et pourtant!
    Eufff... Marie, moi je vous suis de loin, je lis avec beaucoup d'attention et de noslatlgie vos newsletter, je vous envie, et je sais aussi que c'est pas tous les jours facile pour vous. Je rêve de venir vous rendre visite mais je sais aussi ce qu'impliquera pour nous cette visite. Ce sera dur, très dur de revoir notre ancienne vie, et de devoir rentrer une fois de plus en France avec des larmes plein les yeux.
    Ce voyage, on en rêve mais on veut le préparer aux petits oignons et mettre les moyens qu'il faut pour en profiter un max. On viendra vous voir c'est sûr, mais ce ne sera pas encore cette année.
    On vous fait plein de gros bisous, on est loin mais on pense très fort à vous!Courage ma poulette!
    Des becs becs <3

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    1. Mais c'est que tu me mets la larme à l'oeil ma Poulette !!!
      Je t'attends, tu le sais !
      <3<3<3

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  3. Ca arrive aussi quand on divorce,des gens qu'on pensait proches disparaissent de nos vies, finalement c'est le changement que certains ne supportent pas. Il faudrait qu'on reste toujours dans les cases, surtout ne pas bouger mais la vie, ce n'est pas ça... Ca ne rend pas les choses moins douloureuses mais je crois que c'est inévitable. Bisous !

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    1. Tu as raison Isabelle, c'est le changement qui pose souvent problème...
      Gros bisous

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  4. Expat aux us aussi, je sais ce que c'est.
    Certains restent, de nouveaux arrivent dans nos vies. Et certains nous oublient.
    Et meme en changeant de ville aux us, des expats qui restent dans la meme ville, ne comprennent pas et coupent tout, tres brutalement.
    C'est violent et on culpabilise forcement.
    Mais bon, il faut aller de l'avant. C'est la vie. Et ceux qui m'aiment me suivent !! Tant pis pour les autres...

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  5. Deuxième articles que je lis et je me retrouve aussi. Le premier c'était l'école américaine. C'est tellement vrai.

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  6. Deuxième articles que je lis et je me retrouve aussi. Le premier c'était l'école américaine. C'est tellement vrai.

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  7. Et il y a la grosse majorite qui pensent que parce que c'est toi qui est partie, c'est toi qui doit faire l'effort de venir les voir quand tu rentres en France pour tes vacances. Parce que eux ne voient pas que tu viens de te faire plus de 5000 kms et qu'en plus tu vas squatter chez tes parents/ tes frangins si tu n'as pas ton propre appart. Et ben non, en plus, c'est a toi de prendre la voiture, le train, le metro pour aller voir tout ce beau monde. Bref, c'est encore a toi de t'adapter. (mais vu que nous sommes les championnes de l'adaptation, ah ah ah, meme pas peur!)

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    1. Tu a tout a fait raison Tello, quand c'est toi qui pars on ne te laisse rien passer !!!
      Heureusement sue nous sommes des caméléons !!

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  8. C'est encore moi 😉 L'expat de Floride.
    Voilà pourquoi j'avais le blues pendant 1 an. Quand nous avons quitté la France tout comme vous on se promettait tous de s'écrire, de se voir et de s'appeler. Et je suis tombée de très haut quand mes e-mails restaient sans réponse ... Aujourd'hui je suis très loin de tout ca mais il y a 6 ans j'ai eu l'impression de tomber aux oubliettes et que tous nos bons moments partagés en France n'existaient plus pour certains. Et d'autres avec qui je n'aurais jamais pensé correspondre on s'est rapproché au fil des années. Inutile de vous dire que ceux qui avaient fais les morts d'avril mois de notre départ en 2010 et qui se sont réveillés vers avril 2011 pour répondre à nos emails ont dû me trouver distante, certains ce sont longuement excusés et d'autres ont juste voulu tâter le terrain pour des éventuelles vacances chez nous 😂 Et bah les derniers n'ont jamais été conviés ... L'été dernier c'était notre premier retour en France et on a pu repartager de bons moments avec ceux qui ne nous avaient jamais oublié et c'était très dur de se quitter. Ce qui nous a aidé à communiquer plus facilement ces 5 dernières années c'est le fait que nous soyons tous équipés d'un portable avec une connexion internet. On peut se joindre à tout moment par vidéo, au téléphone ou par email. Il y a 6 ans il fallait que je me connecte chez moi pour répondre aux e-mails et avec les 6h de décalage ils étaient déjà tous couches. Votre blog m'aurait beaucoup rassure sur votre expérience aux US il y a 6 ans. Je pense qu'il sera d'une grande aide pour les nouveaux expats et ils pourront se dire dans les moments de doute que c'est un sentiment normal que tout expat vit au départ.

    Bonne soirée

    Alexandra

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  9. Merc ( encore) !!!
    C'est pour cela que j'ai voulu faire ce blog, pour partager, et vos commentaires me touchent beaucoup...
    Et tout ce que vous dites est vrai !
    A bientôt !!

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